Alors comment avez-vous trouvé ce petit exercice sur les « gribouillis » et leur petite mise en page? Eh si je vous dis qu’avec ces « petits gribouillis » vous allez faire votre premier paysage. Prenons celui que vous avez ci dessus que vous pouvez télécharger en cliquant sur l’image. Ou tout autre paysage que vous aurez choisi. Le but va être de voir comment traduire ce que nous avons devant les yeux avec nos fameux boucles en « e », gribouillis à queue montante ou descendante, et autres points et traits levés.
Lire la suite #02 Paysage au trait et mise en page#01-Gestes de base pour pratique du carnet de voyage
Bonjour petit cro’coeur,
Tuto #1 – travailler le trait et mettre en page
Aujourd’hui nous allons travailler les différents types de traits qui peuvent être utilisés comme symboles graphiques. Très utiles dans vos croquis ils vous serviront à traduire tous types de textures. Plus vous les maîtriserez, plus ils deviendront votre signature graphique de la même manière que votre écriture vous est personnelle.
Ces exercices sont issus du journal du randocroqueur proposé par Bruno Molière qui hélas nous a quitté beaucoup trop tôt. Je ne fais ici que vous proposer en plus un travail de mise en page.
Lire la suite #01-Gestes de base pour pratique du carnet de voyage
Saint Nicolas , pains d’épices et chocolat
J’avais tout prévu pour ce weekend, programme bien planifié.
Samedi 9h piscine, 10h30 les courses, 12h repas, 14h descente vers les animations de la St Nicolas : dessins, 15 h le village de la marmaille pour observer les regards fascinés des enfants, 17h profiter de la féerie de la fête. 18h me rendre au point de départ du défilé, 19h30 tartiflette avec Sophie.
Alors ce n’est pas du cadré ça?
Vendredi, Nancy avait enfilé son manteau de neige, la température est bien descendue mais le soleil était annoncé pour le défilé. Super motivée vendredi pour aller voir les chars et animations…. Mais voilà samedi matin -4 degrés est l’arrivée d’un gros paquet de flemme. 9 heures je suis encore devant ma table de déjeuner. Le radiateur ronronne dans mon dos et la bouilloire est encore chaude, je regarde du coin de l’œil ma pochette de crayons. A croire qu’elle non plus n’a pas envie de sortir, car sous mon regard elle tombe de la table et glisse se cacher sous le canapé. Le fauteuil me tend les bras et je sens déjà le velours du plaid caresser mes épaules. Et à ce moment précis je sais que je vais passer la journée de mon fauteuil> à ma table à dessin, de mon livre> à ma tablette, de la radio> à la télé, de ma tasse de thé> à ma tasse à café, jusqu’à ce que Sophie arrive.
Je commence donc tout en douceur : petit exercice de dessin en ligne continue. Je viens de découvrir cette méthode de dessin étonnante développée par Betty Edwards (dessiner avec le cerveau droit) . Le but est de dessiner les objets par leur contour mais en considérant chaque élément segment par segment qui s’imbrique et avancer dans son dessin de la sorte et non par masse comme je le faisais jusque-là. C’est étonnant comme j’ai beaucoup plus de facilité à dessiner ainsi un amalgame d’objets ou un paysage. Je vous prépare une petite série d’exercices dans ce sens.
Mais c’est tout de même le weekend de la St Nicolas et comme le veut la tradition j’avais déposé devant ma porte une assiette avec une carotte et un bol d’eau pour rassasier l’âne de St Nicolas lors de son passage. Il m’a, à la place, déposé chocolat, pain d’épices, et mandarines, que bien évidement je croque….
et une mise en page en appel une autre et comme très souvent une tasse de thé remplace une tasse de café, ou un chocolat chaud pour finir couché sur le papier.
Et oui les tasses c’est mon sujet de prédilection, au stylo bille, au crayon à l’aquarelle, sur un coin de table, ou sujet d’une mise en page….
et oui j’aime dessiner les tasses car quelque soit son contenu c’est toujours synonyme de bien être soit parce que c’est ‘un moment de détente, de plaisir, de partage entre amis. Je vous invite donc à partager un thé ou un café avec moi…
et si le cœur vous en dit me payer un café en faisant acquisition d’une de mes planches de reproductions de tasses . Ou la cafetière entière si vous achetez une aquarelle originale.
Bon, pour ceux qui seraient frustrés de ne pas avoir vu Saint-Nicolas je vous mets l’intégralité du défilé aux meilleures places qui puissent être.
Nancy : le grand défilé de la Saint Nicolas
Le défilé de chars de la Saint-Nicolas arrive place Stanislas à Nancy. Merveilleux moment à partager.
Gepostet von France 3 Lorraine am Samstag, 2. Dezember 2017
Profitez des festivités de la Saint- Nicolas à Nancy
Voilà c’est parti pour 45 jours d’illuminations, festivités, défilé, animations…. Si la Lorraine n’est pas le pays du père Noël elle est celui de Saint-Nicolas.
Tous les petits Lorrains connaissent la légende de Saint-Nicolas , ce saint patron qui a ressuscité trois enfants découpés en morceaux par un boucher cruel… Protecteur des enfants et des écoliers, saint Nicolas est aussi le saint patron de la Lorraine depuis 1477 sur décision de René II, duc de Lorraine. A ce titre il est fêté dans de nombreuses villes de la région le 6 décembre.
Par ces températures qui devraient être négatives il est agréable de se chauffer les mains autour de boissons chaudes dans le village de St Nicolas. La ville de Nancy se pare de ces plus beaux atours pour célébrer le Saint. Les villages gourmands fleurissent sur les principales places de la ville. Et là je vous conseille le sandwich de montagnard. Au placard les Mc Do et Burger king dans leur pains aux pâtes molles et aux goûts fades. Vive la baguette et le pain de campagne! La raclette ! Le reblochon! Le munster, le lard grillé, les compotés d’oignons… ça fait péter mais rien de grave, les effluves de pains d’épices et de vins chauds cacheront allègrement ces légers désagréments. Il faut parfois savoir se faire plaisir
Si le cœur vous en dit vous pourrez faire vos achats de Noël dans le grand village où 75 chalets vous accueillent pour vous vendre la féérie de Noël. Au pied de l’église St Sebastien profitez de ces petits chalets aux décors montagnard, kitsch, ou humoristique, qui vous attendent avec tables et sièges confortables pour prendre le temps d’y manger sans contrainte votre sandwich, boire un vin chaud, ou simplement prendre le temps d’un moment à revivre vos souvenirs d’enfance.
Tout dans la ville est prévu pour les enfants : le village de la Marmaille et ses manèges, la colline aux grandes oreilles, le quartier des bouchers ou encore la grotte du père Fouettard pour les plus courageux. Chaussez vos patins pour un tour de patinoire place Thiers puis accordez vous une pause pour déguster un Saint-Nicolas en chocolat ou en pain d’épices .
Si vous êtes perdus cherchez dans le ciel la grande roue, elle vous ramènera place de la carrière une fois traversé l’arc Héré vous pouvez découvrir la Place Stanislas avec son grand sapin tout en lumière. Pour le petits ou pour les grands lorsque le nuit est tombée les façades de la place royale se transforment sous le son et lumière de la légende de St Nicolas.
A cette occasion, l’an passé, la statue de Stanislas sur la place royale du même nom c’est couverte d’une grosse bulle à la manière des boules que l’on renverse pour y voir virevolter la neige.
Si je ne suis pas forcément adepte du défilé de chars qui désormais se déroulera le samedi soir pour que le plus grand nombre puissent en profitez durant leur weekend. Je suis totalement retombée en enfance devant les nombreux spectacles de rue. Ici des funambules qui traversent la place en tournoyant au dessus de nos têtes, là des marionnettes géantes ou de drôles de machines.
D’étranges vaches mécaniques géantes montées par 2 pages et animées par 3 personnes, traversent la place en marquant quelques arrêts durant lesquelles ces vaches aux yeux de biche se font nourrir par les plus téméraires des enfants.
Très franchement si vous n’avez rien d’impératif à faire le weekend du 2 et 3 décembre venez faire un tour vivre cette grande fête. Pour tout le programme c’est ici
Petite promenade du côté de la piscine thermale de Nancy
Les décorations de Noël prennent déjà place dans les rues, mais ne sont pas encore illuminées. J’ai horreur de cette période qui pour moi signifie se réveiller dans la nuit, sortir du travail dans la nuit, donner mes cours de croquis dans la nuit…. et le restant de la journée avoir des brumes matinales qui s’étirent jusqu’à 15h pour faire place à, au mieux, une heure de lumière avant que tombe la nuit. Les températures qui baissent pour chatouiller le zéro tandis que l’humidité enveloppe tout sur son passage.
Qu’il est bon de cocooner au coin du feu
Mais aujourd’hui le soleil est présent de bon matin donc j’en profite. Pour commencer un grand bol de thé. Non je ne fais pas tremper une épingle à nourrice dans mon bol, c’est ma pince à thé…….
Par la fenêtre de la cuisine je vois les dernières feuilles des arbres qui éclatent de leur couleur jaune d’or. Juste sous mes yeux un ginkgo biloba. Il mérite bien son nom d’arbre aux quarante écus ou abricotier d’argent, il est d’un jaune éclatant. Sa jolie feuille en forme de papillon a souvent été utilisée par les artistes de l’école de Nancy notamment Jacques Gruber avec ses vitraux . C’est la plus ancienne famille d’arbres connue, puisqu’elle serait apparue il y a plus de 270 millions d’années. Elle existait déjà une quarantaine de millions d’années avant l’apparition des dinosaures. Bon d’accord le mien doit avoir au mieux une trentaine d’année, et si les chats continuent à déterrer les racines pour y faire leurs besoins il ne vivra pas vieux.
Je me suis levée tôt avec la bonne résolution d’aller faire mes exercices d’étirements à la piscine ronde. Vous vous dites que je suis folle d’aller à la piscine à cette saison, il fait froid. Mais en fait c’est la saison la plus agréable pour aller à la piscine ronde car elle est thermale. Sa température dans le bassin est suivant les jours ente 30 et 31.5 °. Je suis depuis maintenant 18 mois atteinte d’une capsulite et me rends pour me détendre et soulager les douleurs dorsales que cela implique 2 à 3 fois par semaine à la piscine thermale. Après 9 mois chez le kiné mon épaule va mieux mais j’ai gardé l’habitude d’aller faire le petit légume dans le court-bouillon de Nancy-thermal. J’y retrouve un certain nombre d’habitués ( les ptits vieux sont les plus assidus et les plus matinaux) qui discutent en faisant quelques mouvements.
Ce complexe aquatique vient de la découverte d’une source thermale par l’architecte Lanternier qui réalisa des forages en 1908. La source porte son nom. Elle fut inaugurée lors de l’Exposition internationale de l’Est de la France en 1909. En 1913 sont inaugurés l’établissement ainsi que la piscine qui s’avère être à l’époque la plus grande piscine en eau thermale du monde.
L’eau de la source jaillit à 36 °C et permet de traiter les affections arthritiques. Cette vieille publicité montre que visiblement elle était également mise en bouteille. Je ne saurai vous dire goût elle a car une bonne dose de javel y est désormais ajouté. Elle ne sera plus utilisée à partir de 2006 pour alimenter les bassins de la piscine Olympique et bassins en plein air, notamment parce que le forage s’est bouché. Seule la piscine ronde est actuellement encore alimentée en eau thermale.
Ce bâtiment aux formes arrondies abrite un bassin de soins décoré de faïences et fontaines en fer
forgé au style de l’école de Nancy. Encerclé de 32 cabines, ce bassin ne permet l’accès qu’à un nombre
limité d’usagers en même temps. Surtout prisé des l’ouverture des portes à 8h30 il faut parfois attendre sur les chaises de l’accueil qu’un roulement se fasse avant de pouvoir atteindre ce
bassin au décor de rêve.
Mais aujourd’hui j’ai de la chance une cabine est disponible dès mon arrivée. Je m’étire, fais des exercices musculaires et me prélasse donc durant une bonne heure.
Une fois sortie mais encore bien chaude je décide de faire un tour en ville, bonnet sur la tête, gants aux mains je reprends mon vélo est pars vers la vieille ville prendre un café et ressentir la respiration de la ville.
A cette heure-ci les rues sont encore calmes, mes cuisses en fromage blanc ne me permettant pas de rouler vite j’en profite pour admirer façades et ruelles. C’est étonnant je découvre encore des choses que je n’avais pas vues. Depuis des années je me promène dans ce quartier je n’avais jamais remarqué cette superbe fontaine que l’on a plus l’habitude de rencontrer dans les rues de Paris. La fontaine Wallace de Nancy (du nom du philanthrope américain qui a financé leurs installations. Elles ont été conçues par le sculpteur Lebourg,) est située place du colonel Fabien , sur le côté de l’église Saint Evre.
Elle est constituée de 4 cariatides. Légèrement différentes l’une de l’autre, elles symbolisent la bonté, la simplicité, la charité et la sobriété et représenteraient également les saisons.
Il paraît qu’à la belle saison un filet d’eau coule entre celles-ci . Il faudra que je revienne
voir cet été.
En attendant un petit café bien chaud s’impose…non qu’en pensez-vous ? Je vous ai donné envie non?
Alors je vous invite à vous prendre un café et si le cœur vous en dit, et je vous propose le défi d’ici notre rendez-vous de la semaine prochaine d’en faire un petit croquis que vous pourrez partager sur ma page https://www.facebook.com/laurence.morel.92
00-Changement horaire une heure pour s’évader !
Tout est à revivre avec le retour de la lumière.
Mais pourquoi change t-on d’heure ?
C’est une habitude bien ancrée dans le paysage français : chaque dernier dimanche avant le mois d’avril et chaque dernier dimanche d’octobre, il faut régler toutes ses montres et ses réveils, et rappeler à ses proches distraits de le faire pour ne pas être en retard ou en avance mais c’est moins grave. ( Moyen mnémotechnique pour savoir dans quel sens on change d’heure AVril avec AV comme avance / octobRE avec RE comme recul)
Au départ, économiser l’énergie
C’est après le choc pétrolier de 1973 que le changement d’horaire est instauré en France. La guerre du Kippour, entre Israël, l’Égypte et la Syrie, entraîne une série de hausses des prix du baril de pétrole. Le prix de l’essence s’envole, il devient indispensable de faire des économies d’énergie. C’est l’objectif de la mise en place du changement d’horaire : limiter le recours à la lumière électrique en rapprochant nos heures de vie éveillée des heures d’ensoleillement.
Depuis 1998, l’Union européenne a fixé les dates du changement d’heure, les mêmes dans tous les pays qui la composent : dernier dimanche de mars et dernier dimanche d’octobre.
Le Royaume-Uni et l’Irlande avaient déjà un horaire d’été depuis la Première Guerre mondiale. En France, c’est un peu plus compliqué : un horaire d’été avait été adopté pour la première fois en 1916, mais il a été abandonné en 1945, afin de rompre avec « l’heure de Berlin », imposée pendant l’Occupation allemande.
Mais c’est de moins en moins vrai
Peut-on réellement évaluer l’impact de cette mesure sur la consommation d’énergie ? Selon les dernières données de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, le changement d’heure a permis en 2009 d’économiser 440 gigawatts-heure (GWh) en éclairage, ce qui correspond à la consommation d’environ 800 000 ménages, soit environ 0,3 % de la consommation annuelle d’électricité du pays.
Mais a-t-on fait la mesure de l’énergie dépensée à l’illumination toutes les nuits des zones industrielles ou commerciales. Celle des milliers de kilomètres de routes et autoroutes. Avez-vous déjà pris l’avion la nuit? Il est possible lorsque le ciel est dégagé de voir le nombre de villes qui brillent de tous feux.
Certains vous dirons que c’est une question de sécurité. En 2002, l’association internationale pour la protection du ciel nocturne avait demandé à l’Unesco de classer la nuit comme patrimoine mondial de l’humanité. Une belle intention pour retrouver la pureté d’un ciel étoilé en faisant reculer la pollution lumineuse.
Mais cette volonté de renouer aujourd’hui avec le noir n’est pas que d’ordre écologique. Elle a également pour but de faire progresser la sécurité routière. Diverses études ont révélé que des routes non éclairées entraînaient plus d’inconfort et donc plus de vigilance. La vitesse baissant, les accidents chutent également.
Départements et villes s’y mettent aussi. En effet moi qui me rends de plus en plus souvent en Bretagne j’ai pu remarqué que dans cette région au bout de la France, où il est difficile d’acheminer l’électricité, les routes ne sont pas éclairées et ce n’est pas ce qui cause plus d’accident. Bon nombre de communes ne disposent que d’un dispositif à minima d’éclairage public, les rues de villages et hameaux, ou lotissement sont dans le noir, chacun faisant alors usage de sa lampe de poche. Et franchement il est vrai que je n’ai jamais aussi bien vu les étoiles que depuis mon jardin en Bretagne où dans mon petit hameau les maisons dorment d’un sommeil paisible dans le noir profond de la nuit.
Les soirs de pleine lune sont autant d’occasions d’observer toute la famille de hérissons qui traverse ma terrasse pour aller chercher à l’abri du vieux pan de bois les escargots qui dans la journée ce sont abrités du soleil. J’y ai également redécouvert ce que sont les vers luisants



00-Faire comme bon me semble
Bonjour mes petits Cro’ cœurs.
Aujourd’hui je me suis amusée avec mes aquarelles…j’ai joué avec la fluidité de l’eau pour que les couleurs se mélangent sur le papier, je me suis prise au jeu des transparences, de l’interpénétration des couleurs. C’est ce qu’il y a de magique dans l’aquarelle. Dessiner une forme par la pointe du pinceau, lui faire prendre les courbes d’une feuille , y déposer une goutte de couleur et venir la chatouiller avec une teinte opposée et regarder…se délecter des couleurs qui dans la moiteur de leur union mélangent leurs pigments pour enfanter d’autres teintes. Certaines s’épousent d’autres se chassent. Quelques traces de bougies dessinent les branches d’un arbre tandis que les gouttelettes d’encres glissent sans prise sur la paraphine . Les puristes diront que je ne fais pas de l’aquarelle car je sature trop mes couleurs, car je ne travail pas suffisamment avec le blanc du papier, mais surtout parce que je cerne mes sujets….et ILS AURONT RAISON, MAIS JE M’EN MOQUE. Ce que je veux c’est ME FAIRE PLAISIR, c’est créer les choses comme je les ressens, ou simplement comme je suis capable de les réaliser.
Mon sujet aujourd’hui est : les jardins éphémères de la Place Stanislas à Nancy. Chaque année après les manifestations du livre sur la place (salon du livre qui ouvre la saison littéraire) les pavés qui entourent la statue de Stanislas sont recouverts pour une période d’environ un mois d’installations et de jardins. Mobilier en bois, fontaines, parcours de découverte…plantes et fleurs de toutes sortes s’offrent au regard d’un public beaucoup trop nombreux pour que j’ose m’installer avec mon matériel.
Donc je me suis bien promenée, j’en ai pris plein les yeux, plein les narines aussi à la recherche des effluves des fleurs, et j’ai fait quelques photos et je suis rentrée pleine d’inspiration à la maison
.
Et là je me suis installée à ma table et j’ai sorti mon bloc à dessin le plus précieux…. Celui de Jean Scherbeck, pour certains d’entre vous ce nom est réputé. Dessinateur et illustrateur, nancéien il fut l’élève d’Emile Friant et de Henri Royer avec lequel il travailla en Bretagne jusqu’en 1935, pratiquant la peinture et le pastel. Il consacra pratiquement toute sa vie aux portraits surtout ceux d’hommes et de femmes d’un certain âge. Ces « Mâmiches » de Lorraine sont célèbres mais sa renommée franchie les frontières de la région avec ses Gens de Bretagne et Gens d’Alsace. Les portraits il n’a pas fait que les dessiner il les a photographiés aussi du côté de la rue Raymond Poincaré à Nancy. Des hommes les plus célèbres, aux niveaux nés du voisinage, en passant par les GI’s qui ont libérés Nancy, peu de personnes ne sont pas passés à travers son objectif…
Vous comprendrez donc mon émotion quand Jean-Pierre son petit fils pour sauver ce bloc des gribouillis de ses jumelles me l’a offert. LE BLOC A DESSIN DE JEAN SCHERBECK, je n’ose même pas y toucher. Pendant plusieurs jours il est resté religieusement posé sur mon fauteuil, comme si c’était lui qui était là. Je ne pouvais me résoudre à utiliser ce bloc et en même temps il ne cessait de me donner l’envie de le tester rien que pour voir ce que ça fait. Et là j’ai vu, plutôt j’ai senti , ma main qui dansait sur la feuille. Chaque trait, chaque touche, se posait avec justesse j’étais en transe…. pour moi Jean Scherbeck était présent dans ce bloc de papier. Il guidait mon trait, il dessinait avec moi. Pour preuve ce portrait au fusain que j’y ai réalisé….. Jamais je n’avais dessiné de la sorte, alors je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour moi c’est une évidence….il était là.
Le dessin comme thérapie
Depuis quelques semaines je retrouve un petit groupe de personnes à qui je dispense des cours de carnets de voyage. L’objet de ce cours était d’enseigner le croquis, la prise de note et la mise en page pour réaliser des carnets. Mais à les écouter c’est bien plus que cela. Mes cours sont divisés en 2 temps, d’abord une partie technique durant laquelle j’enseigne les traits de croquis, l’usage des encres et de l’aquarelle, l’apprentissage du geste libéré, les techniques graphiques diverses. La seconde partie est consacrée à l’apprentissage de la mise en page afin de valoriser, dessins, croquis réalisés, textes et objets collectés.
Et là c’est la révélation!
Non seulement chacun de mes élèves se rend compte qu’il est capable de dessiner mais en plus de ses quelques traits, dès le premier cours c’est une satisfaction. Je m’attendais à entendre leur satisfaction de voir à partir de ces quelques boucles, traits ou hachures apparaître leur premier petit paysage. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils discutent des bienfaits du dessin sur leur humeur, leur état de bien-être, leur état de quiétude et de relaxation. Marie après avoir réalisé son deuxième cours m’annonce avec une voix pleine de gratitude que : » ce cours est pour moi encore mieux qu’une séance de méditation en plus c’est vraiment une activité que je partage avec mon compagnon, on se sent en harmonie » Je n’en reviens pas! Déjà Marie-Claude qui vient pour la seconde année m’avait dit que ce cours était pour elle le moyen d’oublier quelques heures ses douleurs et traitements.
Je les interroge donc sur ce ressenti. Chaque membre du groupe m’évoque les bienfaits de ce cours et j’en suis la première surprise ( même si je sais que pour moi le dessin est vital, il est mon équilibre et mon échappatoire mais je le pratique depuis 30 ans). Voici quelques phrases que j’ai relevées de leurs discussions.
Quand je dessine j’oublie tout – Je laisse mes soucis en dehors – Cela me calme et m’apaise – J’ai toujours eu envie de dessiner et je découvre que je suis capable de le faire – Je regarde la vie autrement – Non seulement j’apprécie la sensation de plaisir au moment ou le dessin apparaît sur ma feuille, mais j’éprouve un sentiment de fierté quand je regarde le résultat lorsque je la montre à mon mari – J’ai un vrai sentiment de réussite – Au bout de quelques semaines, j’ai réalisé que plus je me concentrais sur une page, plus je m’apaisais. J’ai l’impression de méditer ! J’en sors sereine et reboustée.
S’extraire du quotidien
Que ce soit les écrans de toutes sortes, les soucis professionnels, de santé ou juste les enfants, charmants mais épuisants, il nous est vraiment difficile de lâcher prise et, parfois, on rêve de se téléporter loin, très loin. Que ce soit en groupe lors de séances de dessin, dans les transports, dans une salle d’attente, durant une pause, il est toujours bon de sortir un papier et un crayon pour s’extraire du poids du monde qui nous entoure.
Pourquoi ça marche ? Cette qualité d’attention particulière favorise l’évasion. Selon la psychiatre Catherine Bouchara, auteur de « Charcot, une vie avec l’image »( éd. Philippe Rey) « comme d’autres arts, le dessin nous permet d’être ici et ailleurs en même temps. On parvient à faire abstraction du monde qui nous entoure, à laisser de côté nos préoccupations. Cette bulle offre un profond repos à l’esprit. »
On peut faire des aquarelles, des portraits, des paysages, ou bien juste « griffonner » sur un coin de nappe en papier, le principal, est de se donner l’autorisation de s’exprimer par le trait, et non systématiquement par la parole.
Quand le dessin est réalisé, l’inconscient est touché. On révèle ainsi, sans le vouloir, notre identité. On projette notre état d’âme au moment même où le dessin se réalise.
Le dessin, précise Catherine Bouchara, a la capacité de faire jaillir de soi quelque chose dont on n’a pas forcément conscience.
Projeter hors de soi sa vision du monde
Choisir un point de vue, organiser ses motifs, choisir une couleur plutôt qu’une autre, c’est déjà faire preuve de créativité de volonté. Au travers des couleurs, on apprend à dompter la réalité, à la faire devenir plus acceptable. Cela marche car, en mettant notre vie en morceau par l’intermédiaire d’un dessin, on apprend à mieux la connaître, la comprendre, l’apprivoiser.
Le dessin est la signature de notre être. C’est une activité qui permet de délier les langues sans
avoir à ouvrir la bouche. On verbalise sous la forme d’un mélange de couleurs, d’un tracé. C’est
le principe de l’ART THERAPIE.
00″Ma racine est au fond des bois » Emile Gallé
Les vacances sont bien terminées de retour à Nancy le temps se prête aux flâneries dans les jardins. Un de mes préféré est celui de la maison Corbin qui abrite le musée de l’Ecole de Nancy. Vous y découvrirez dans un petit jardin toutes les plantes qui ont inspiré les artistes de l’Ecole de Nancy.
Emile Gallé, Louis Majorelle, les frères Daum, Victor Prouvé, Emile André sont quelques artistes dont le nom évoque l’Ecole de Nancy mais ils sont bien plus nombreux à Nancy, l’Art nouveau prend le nom d’Ecole de Nancy, qui allie les industries d’art, de la verrerie, du mobilier ,du vitrail, de la céramique, de la ferronnerie, de l’architecture, etc., Parfaitement au fait des techniques modernes de leur temps les artistes de l’Ecole de Nancy regardent également du côté des sciences de la nature, parce qu’elles sont l’expression même de la vie. Ils fréquentent l’Ecole forestière et dessinent avec passion les fleurs des champs avant de les transposer sur le verre, le bronze ou le bois, le métal . . . Bien avant que l’idée d’écologie ait fait son chemin, la nature est partout présente sur leurs objets pour attirer l’attention sur un monde aussi précieux qu’il est fragile.
Le musée est situé au 36 rue du Sergent Blandan dans l’ancienne propriété d’Eugène Corbin le plus important mécène et collectionneur de l’École de Nancy. Dans un décor ambiance 1900 , les meubles, les objets d’art, les verreries, les céramiques, les tissus témoignent de la diversité des techniques travaillées par les artistes de l’École de Nancy. Vous y découvrirez les pièces les plus emblématiques de l’Ecole de Nancy : la porte en chêne des ateliers Gallé , un monument funéraire,
et un pavillon aquarium.
qui agrémentent le jardin ( pour en savoir plus sur le jardin télécharger le pdf du musée)
Si vous y prêtez attention, si vous levez un peu le nez vous vous rendrez-compte à travers les rues de Nancy le grand nombre d’éléments décoratifs sur les maisons qui sont le fruit de ce mouvement. L’office de tourisme de la ville vous propose 4 parcours découverte sur les pas de l’école de Nancy.
Je vous invite donc à parcourir Nancy le nez au vent.
Pochette de 20 planches et découpes en volume en auto édition série limitée numérotée, prix public 45 euros
Parce que nous sommes tous des grands enfants
La rentrée approche à grands pas, mais j’ai encore bien l’esprit en vacances. Hier alors que je suivais un défi de croquis, le thème était : » dessiner une ou plusieurs chaises ». Pas très inspirée et franchement pas envie de m’enfermer dans mon appartement sans terrasse, ni salon de jardin.
Je me replonge alors dans mes photos de Bretagne et tombe sur celles de LIZIO. Hameau situé dans le pays de Malestroit, LIZIO est niché dans la verdure, une terre où la nature enchanteresse divulgue les charmes de son patrimoine et éveille les sens. Lizio, village de caractère de Bretagne, fière et belle, où s’égrènent çà et là de vieilles demeures en habits de lierre, des fours à pain, de vieux moulins, ces témoins oubliés qui nous content leur histoire.
Comment ne pas succomber au charme fou de cette vieille chaise couverte de fleurs. Mon sujet de dessin est tout trouvé.